lundi 16 février 2009

Stork, Christopher - L'article de la mort - Fleuve Noir Anticipation 1222, 1983

Après une troisième guerre mondiale extrêmement destructrice, le seul corps encore constitué, la sphère administrative, a pris le pouvoir sur la terre entière. Elle dirige maintenant la destinée de seize milliards d’être humains à partir d’un satellite artificiel de forme sphérique qui tourne en permanence autour de la terre. Dans ce monde hautement administré, il est difficile d’avoir la moindre once de liberté. La milice surveille et contrôle les individus en permanence. Il y a bien des groupes terroristes, appelés les Anti-s, qui agissent de manière brutale, à coup d’attentats et d’empoisonnements. Mais cela n’a pas l’air de trop gêner la Sphère, la guerre contre ces terroristes renforce son pouvoir, et les victimes de leurs attentats sont peu de choses dans un monde surpeuplé, ou des centres d’I.V.V. (interruption volontaire de vie) se trouvent à tous les coins de rue…

Christopher Stork n’est pas un grand écrivain, il a même une fâcheuse tendance à recycler certains grands thèmes de la SF, sans pour autant tomber dans le plagiat, mais en laissant tout de même au lecteur avisé de solides sensations de déjà-vu. Un roman comme « L’usage de l’ascenseur est interdit aux enfants de moins de 14 ans non accompagnés » recyclait avec humour et brio les idées principales de « Les coucous de Midwich » de John Wydham. Un roman comme « Demain les rats » épouse, sans ambigüité certaines similitudes avec le célèbre « Demain les chiens » de Simak. « L’article de la mort » est un recyclage en règle de « Le meilleur des mondes » et de « 1984 ». Il y a donc peu de surprise véritable à la lecture de ce court roman… Mais il se lit pourtant à la vitesse grand V. Parce qu’il est léger, amusant et que le suspense est bien mené, que son côté adolescent et sa naïve approche de la révolution comme aboutissement alors qu’un minimum de maturité politique suffit pour savoir qu’il ne s’agit que d’un commencement, est finalement assez touchante. Naïve également nous paraitra, aujourd’hui forcément, son approche de la télématique. Mais pour un roman paru en 1983, soit quelques années avant l’apparition véritable d’Internet, et 2 ans avant l’avènement des premiers romans cyberpunk, ce n’était pas trop mal tapé et imaginer ces révolutionnaires du futur comme des hackers s’en prenant aux bases de données de la sphère était réellement précurseur.
Ma note : 6/10

1 commentaire:

  1. Chouette couverture en tout cas.... si j'ai l'occasion de le trouver, je l'achéterai

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