
Christopher Stork n’est pas un grand écrivain, il a même une fâcheuse tendance à recycler certains grands thèmes de la SF, sans pour autant tomber dans le plagiat, mais en laissant tout de même au lecteur avisé de solides sensations de déjà-vu. Un roman comme « L’usage de l’ascenseur est interdit aux enfants de moins de 14 ans non accompagnés » recyclait avec humour et brio les idées principales de « Les coucous de Midwich » de John Wydham. Un roman comme « Demain les rats » épouse, sans ambigüité certaines similitudes avec le célèbre « Demain les chiens » de Simak. « L’article de la mort » est un recyclage en règle de « Le meilleur des mondes » et de « 1984 ». Il y a donc peu de surprise véritable à la lecture de ce court roman… Mais il se lit pourtant à la vitesse grand V. Parce qu’il est léger, amusant et que le suspense est bien mené, que son côté adolescent et sa naïve approche de la révolution comme aboutissement alors qu’un minimum de maturité politique suffit pour savoir qu’il ne s’agit que d’un commencement, est finalement assez touchante. Naïve également nous paraitra, aujourd’hui forcément, son approche de la télématique. Mais pour un roman paru en 1983, soit quelques années avant l’apparition véritable d’Internet, et 2 ans avant l’avènement des premiers romans cyberpunk, ce n’était pas trop mal tapé et imaginer ces révolutionnaires du futur comme des hackers s’en prenant aux bases de données de la sphère était réellement précurseur.
Ma note : 6/10
Chouette couverture en tout cas.... si j'ai l'occasion de le trouver, je l'achéterai
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