"Si j’avais affaire à quelqu’un d’autre, je tournerais les talons. Je ne me faufilerais pas sous le rideau de branches de l’acacia en baissant la tête. Je ne me raccrocherais pas à son tronc rugueux de crainte de trébucher. Je n’écarterais pas le feuillage. Je n’apercevrais pas une clairière. Et je ne découvrirais pas le secret de Jasper Jones."
Une nuit de 1965, Jasper Jones, le paria de la petite ville minière de Corrigan, le gamin à moitié aborigène, frappe à la fenêtre de Charlie Bucktin, treize ans. Il n’a confiance en personne, il a besoin d’aide, aussi Charlie accepte-t-il de le suivre jusqu’à cette jolie clairière enfouie dans le bush où l’attend une terrible découverte.
Cette nuit-là, Jasper Jones lui fait jurer de garder le silence. Mais ce secret bien trop lourd à porter pour des enfants n’est pas le seul qui lézarde la ville de Corrigan…
Mon avis :
Le récit évoque irrémédiablement Mark Twain et, même si l’action se déroule en 1965 dans un patelin australien, il règne dans ce roman une atmosphère « amérique d’antan » pleine de charme. Le suspense, pas spécialement haletant, est néanmoins de bonne facture. L’auteur a résolument choisi d’accorder plus d’importance à ses personnages qu’à l’action. Ce qui n’empêche pas les cent dernières pages du livre d’être tout simplement passionnantes.
Le récit évoque irrémédiablement Mark Twain et, même si l’action se déroule en 1965 dans un patelin australien, il règne dans ce roman une atmosphère « amérique d’antan » pleine de charme. Le suspense, pas spécialement haletant, est néanmoins de bonne facture. L’auteur a résolument choisi d’accorder plus d’importance à ses personnages qu’à l’action. Ce qui n’empêche pas les cent dernières pages du livre d’être tout simplement passionnantes.
Là où le bas blesse, c’est plutôt dans certaines longueurs. Je pense en particulier aux dialogues, Survey se regarde parfois écrire. Il laisse parfois ses personnages converser de chose en d’autres sans que cela serve réellement l’intrigue, et sans que cela soit toujours réellement intéressant. Exemple : il fait quelques pages sur Charlie et son meilleure ami qui conversent de la question de savoir si Batman est plus courageux ou non que Superman. Attendrissant peut-être dans un premier temps, un tel dialogue devient vite pesant quand il occupe l’essentiel d’un chapitre. L’autre souci concerne parfois les réflexions du personnage principal, parfois un peu trop mièvres, et certains passages consacré à sa relation avec son amoureuse, à la tonalité un brin « fleur bleue ».
Malgré ces réserves, le secret de Jasper Jones est un bon roman, une chouette lecture qui devrait plaire aux amateurs de suspense policier comme aux tenants de la littérature générale.
Ma note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire