Au coeur de la tempête qui dévaste la Nouvelle-Orléans, dans un saisissant décor d'apocalypse, quelques personnages affrontent la fureur des éléments, mais aussi leur propre nuit intérieure. Un saisissant choral romanesque qui résonne comme le cri de la ville abandonnée à son sort, la plainte des sacrifiés, le chant des rescapés.
Mon avis :
Le roman était prometteur à plus d’un point de vue. Premièrement son auteur, prix Goncourt 2004 pour Le soleil des Scorta n’est pas un manchot en matière d’écriture. Deuxièmement son sujet où plutôt son cadre (l’ouragan Katrina) était alléchant. Troisièmement, la lecture du premier chapitre révélait une entrée en matière d’une efficacité redoutable. Passant rapidement d’un personnage à l’autre, situant très rapidement la situation et les enjeux de chacun, il se terminait de manière inventive en entremêlant par une écriture nerveuse la destinée de tous les protagonistes dans un récit choral, haché, rythmique et bousculé, préfiguration de la tempête à venir.
Malheureusement l’ensemble du roman n’est pas du même tonneau. Le récit devient vite poussif, les passages d’un protagoniste à l’autre assez démonstratifs, et le style que l’on trouve riche au début s’avère très vite lourd. Sans parler de certains personnages dont la compagnie devient parfois ennuyeuse, voire dérangeante. Je pense notamment à la vieille dame noire qui agace très vite avec sa complainte de victime éternelle. Elle reproche à cette société de l’avoir été abandonné parce qu’elle est une femme de couleur et refuse par ailleurs d’être aidée par des blancs. Ses contradictions permanentes ont vite fait de m’énerver, m’ont amené à la trouver fortement antipathique et à percevoir dans son discours un racisme anti-blanc de mauvais aloi, ce qui n’était sans doute pas le but poursuivi par l’auteur. Il y a aussi ces retrouvailles entre un homme et une femme qui se sont quittés quelques années plus tôt, elles s’achèvent de manière si tragique et si mélodramatique que cela en devient presque risible…
Mais ce n’est pas tout, plus j’avançais dans ma lecture, plus je constatais l’incapacité du romancier à relater l’ampleur et la nature du drame qu’ont vécu les laissés pour compte de la nouvelle Orléans lors du passage de l’ouragan Katrina. Pour qui voudrait en apprendre plus sur la question, je conseillerai plutôt de voir et revoir le documentaire de Spike Lee (sobrement intitulé Katrina) plutôt que de lire ce roman qui ne donnera qu’une version très superficielle des faits. Laurent Gaudé passe notamment tout à fait à côté de la chronologie des évènements et laisse penser que tout s’est déroulée en quelques heures alors que ce sont des jours entiers qu’a duré le véritable calvaire des victimes de l’ouragan. Trop centré sur quelques personnages, il n’évoque en rien l’écho qu’a eu l’évènement au niveau national, son impact réel sur la conscience politique américaine… Là n’était pas son sujet, me dira-t-on, Gaudé se veut plus intimiste, soit... Mais cette proximité avec ses personnages n’amène pas grand-chose, et n’apporte rien à la compréhension du drame qui apparait finalement comme une simple toile de fond où se débattent des personnages trop caricaturaux pour être totalement crédibles… Ouragan n’est ni un coup dans l'eau pour rien, ni un naufrage total, mais une franche déception.
Malheureusement l’ensemble du roman n’est pas du même tonneau. Le récit devient vite poussif, les passages d’un protagoniste à l’autre assez démonstratifs, et le style que l’on trouve riche au début s’avère très vite lourd. Sans parler de certains personnages dont la compagnie devient parfois ennuyeuse, voire dérangeante. Je pense notamment à la vieille dame noire qui agace très vite avec sa complainte de victime éternelle. Elle reproche à cette société de l’avoir été abandonné parce qu’elle est une femme de couleur et refuse par ailleurs d’être aidée par des blancs. Ses contradictions permanentes ont vite fait de m’énerver, m’ont amené à la trouver fortement antipathique et à percevoir dans son discours un racisme anti-blanc de mauvais aloi, ce qui n’était sans doute pas le but poursuivi par l’auteur. Il y a aussi ces retrouvailles entre un homme et une femme qui se sont quittés quelques années plus tôt, elles s’achèvent de manière si tragique et si mélodramatique que cela en devient presque risible…
Mais ce n’est pas tout, plus j’avançais dans ma lecture, plus je constatais l’incapacité du romancier à relater l’ampleur et la nature du drame qu’ont vécu les laissés pour compte de la nouvelle Orléans lors du passage de l’ouragan Katrina. Pour qui voudrait en apprendre plus sur la question, je conseillerai plutôt de voir et revoir le documentaire de Spike Lee (sobrement intitulé Katrina) plutôt que de lire ce roman qui ne donnera qu’une version très superficielle des faits. Laurent Gaudé passe notamment tout à fait à côté de la chronologie des évènements et laisse penser que tout s’est déroulée en quelques heures alors que ce sont des jours entiers qu’a duré le véritable calvaire des victimes de l’ouragan. Trop centré sur quelques personnages, il n’évoque en rien l’écho qu’a eu l’évènement au niveau national, son impact réel sur la conscience politique américaine… Là n’était pas son sujet, me dira-t-on, Gaudé se veut plus intimiste, soit... Mais cette proximité avec ses personnages n’amène pas grand-chose, et n’apporte rien à la compréhension du drame qui apparait finalement comme une simple toile de fond où se débattent des personnages trop caricaturaux pour être totalement crédibles… Ouragan n’est ni un coup dans l'eau pour rien, ni un naufrage total, mais une franche déception.
Ma note : 5/10
Enfin! !!!! Quand on fait un tour.sur la toile on a l impression que ce type est le drucker de l édition et à l entendre à la radio c'est pareil "il est beau il est gentil il écrit.bien" dès la mort du roi tzongor j ai eu un doute (doute grandissant à l audition des pubs sur france culture, radio qui vante très rarement les mérites d une oeuvre (audio scénique.cinoche ou litte avec cette insistance) mais je me suis dit bon j ai dû passer à côté... Après le.goncourt des lycéens il.se paye le.goncourt tout court... Je veux bien mais faut que l oeuvre soit magistral....sauf que c'est encore pire!
RépondreSupprimerEt on en vient à ce nanard dernier qui est effectivement risible... La.scène de la joaillerie mise en parallèle avec celle.du.casino est à pleurer : mais bien sûr dans la boutique ils ont pas eu le temps.de planquer dans un tiroir un malheureux collier (la.description du type torse poil.avec.sa verroterie autour.du cou.on dirait ken le survivant pas mieux).et à côté de ça dans le casino ils ont eu le temps.d embarquer les recettes des 30 glorieuses...
Ce.type à des images en tête et il les couchent sur le papier... Qu il.se mette à la peinture...
Cela dit.sés pièces valent peut être le coup (je peux pas me persuader qu il soit si nul)
Et à l écouter parler de son idée de polyphonie (qu il oublie tout de suite d ailleurs) sur france q on avait l impression qu il venait d inventer le stream of consciousness...100.ans après virginia woolf et ses vagues quand même...
Bref si un jour on se croise vous et moi monsieur gaude faudra qu on se parle...