lundi 23 février 2009

Ketchum, Jack - Cache-cache effroyable (Hide and seek) - Fleuve Noir Gore 27, 1984


Dan travaille comme ouvrier dans une entreprise de bois de charpente. Il faut dire que quand on est né à Dead River, patelin paumé et pauvre du comté de Washington, on n’a pas vraiment le choix. Aussi, quand il voit débarquer Casey, Kim et Steve dans leur Chevrolet décapotable blanche, il a l’impression d’emblée de se retrouver devant des extra-terrestres. Les trois gosses de riches forment une drôle de bande. Steven et Kim sont en couple, mais Steven, on le devine, en pince depuis toujours pour Casey. Et il n’est pas le seul. Dan tombe vite sous le charme sulfureux de la jeune fille à papa. Elle est belle et vénéneuse, étrange et malicieuse. Sa famille cache des secrets inavouables et elle se complait dans les sensations fortes, poussant Dan à faire l’amour dans les endroits les plus incongrus… Dan sait qu’il court à sa perte, qu’il n’est sans doute qu’un jouet pour cette fille qui joue la femme fatale. De son côté, Dan initie ces trois nouveaux amis au folklore local, il leur parle surtout de cette maison isolée que l’on dit hantée, maison anciennement habitée par un couple d’asociaux simples d’esprit qui avaient entretenus un nombre incroyable de chiens féroces. Ces derniers avaient disparus mystérieusement, et on avait sorti de leur maison une véritable meute aussi féroce qu’affamée. Depuis, la demeure était restée vide, les candidats à son habitation ayant préférés fuir une bâtisse qu’ils sentaient encore « habitées »… Toute cette histoire donne une idée à Casey…


Et un bon Gore de plus, un ! Il faut tout de même avouer que Cache-cache effroyable ne risque pas de satisfaire l’amateur de gore pur et dur tant la première partie s’apparente plus à un roman noir psychologique à la James Mc Cain, qu’à un roman d’horreur. Ketchum crée un un long climat d’attente absolument délicieux, brodant autour de la mystérieuse et sulfureuse Casey, une véritable aura de femme fatale et manipulatrice.

La deuxième partie, elle franchement plus gore, arrive donc un peu comme un cheveu dans la soupe, comme s’il s’agissait soudainement de faire entrer vaille que vaille un roman appartenant à un genre dans un autre ! Le virage, quoique bien amené, n’en reste pas moins quelque peu déroutant. On peut toute de même tirer de ces derniers chapitres, une signification presque allégorique de la liaison Casey-Dan… Mais cela reste à peine esquissé… Un roman déroutant, mais un titre important de la collection Gore, surtout pour sa première partie.


Ma note : 7/10

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