John Buck est un flic new-yorkais. Lassé de sa femme devenue, selon ses dires, une grosse truie informe, hérissé par la relation trop maternelle qu’elle entretient avec leur fils Richard, dix ans, il décide de se débarrasser d’elle avant que le rejeton ne devienne une lopette intégrale. Avant de débiter le corps de sa dulcinée en petits morceaux, il prend soin de la saigner et de récupérer la moindre goutte d’hémoglobine. Celui-ci servira de fortifiant à son fils afin qu’il devienne un homme. John Buck fait alors croire à son entourage, Richard, ses collègues, sa voisine, que son épouse, mère de famille indigne, a quitté le nid familial du jour au lendemain sans laisser d’adresse, pour vivre une passion amoureuse avec un homme fortuné. Le mensonge est gros, mais il passe. De son côté, jour après jour, son fils devient de plus en plus fort, de plus en plus violent aussi. Comble de l’ironie, il ressemble de plus en plus à sa mère…
Et bien, on pourra me dire ce qu’on veut de la collection Gore, on pourra blâmer ses couvertures criardes et sanguinolente, la qualité relative des textes publiés… Pour ma part, c’est le sixième titre de la collection que je lis et c’est le sixième titre que j’apprécie ! Il est vrai que j’ai abordé cette collection de manière prudente, choisissant des auteurs que j’appréciais par ailleurs (Andrevon, Arnaud), mais ici, je viens de découvrir un auteur dont j’ignorais tout, si ce n’est que, malgré un pseudonyme anglo-saxon, il s’agit d’un français. A ma connaissance Stephan Anderson n’aurait écrit que ce seul roman… J’ai du mal à le croire, tant celui-ci est maîtrisé. Peut-être ce nom cache-t-il un écrivain bien connu qui a préféré se cacher ? Brice Pelman es-tu là ? Cela ne m’étonnerait qu’à moitié… En tout cas Sanguinaire engrenage est un roman qui sait à la fois correspondre exactement à ce que l’amateur attend d’un roman de la collection Gore (du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau…) et qui sait en même temps surprendre le lecteur, avec un humour noir, une ironie constante et un sens de la transgression catharsique parfaitement assumé. On se plait à voir ce héros cynique, sans aucun état d’âme, tomber dans cet engrenage sanguinaire dans lequel, on le devine, il se voit vite obligé de commettre un autre crime pour couvrir le précédent. On se plait à se voir décrire la relation étrange qui se noue entre lui et sa vieille fille quinquagénaire, Mademoiselle Rose qui lui sert de voisine. Une relation aux dialogues courtois et compassé, entrecoupée par des épisodes sexuels qui frisent la débauche totale. Comme si on passait d’Harlequin à Marc Dorcel.
Mon verdict est sans appel : du grand art. Ce roman se prend à la première ligne et ne se lâche qu’à la dernière. Pour l’instant ma meilleure découverte dans ce collection finalement pas si peu recommandable que cela.
Ma note : 9/10
Et bien, on pourra me dire ce qu’on veut de la collection Gore, on pourra blâmer ses couvertures criardes et sanguinolente, la qualité relative des textes publiés… Pour ma part, c’est le sixième titre de la collection que je lis et c’est le sixième titre que j’apprécie ! Il est vrai que j’ai abordé cette collection de manière prudente, choisissant des auteurs que j’appréciais par ailleurs (Andrevon, Arnaud), mais ici, je viens de découvrir un auteur dont j’ignorais tout, si ce n’est que, malgré un pseudonyme anglo-saxon, il s’agit d’un français. A ma connaissance Stephan Anderson n’aurait écrit que ce seul roman… J’ai du mal à le croire, tant celui-ci est maîtrisé. Peut-être ce nom cache-t-il un écrivain bien connu qui a préféré se cacher ? Brice Pelman es-tu là ? Cela ne m’étonnerait qu’à moitié… En tout cas Sanguinaire engrenage est un roman qui sait à la fois correspondre exactement à ce que l’amateur attend d’un roman de la collection Gore (du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau…) et qui sait en même temps surprendre le lecteur, avec un humour noir, une ironie constante et un sens de la transgression catharsique parfaitement assumé. On se plait à voir ce héros cynique, sans aucun état d’âme, tomber dans cet engrenage sanguinaire dans lequel, on le devine, il se voit vite obligé de commettre un autre crime pour couvrir le précédent. On se plait à se voir décrire la relation étrange qui se noue entre lui et sa vieille fille quinquagénaire, Mademoiselle Rose qui lui sert de voisine. Une relation aux dialogues courtois et compassé, entrecoupée par des épisodes sexuels qui frisent la débauche totale. Comme si on passait d’Harlequin à Marc Dorcel.
Mon verdict est sans appel : du grand art. Ce roman se prend à la première ligne et ne se lâche qu’à la dernière. Pour l’instant ma meilleure découverte dans ce collection finalement pas si peu recommandable que cela.
Ma note : 9/10
Tu as l'air si enthousiaste que j'essaierai bien encore un bouquin de cette collection. Car contrairement à toi, jusqu'à présent j'ai été très déçu par les cinq ou six que j'ai lu.
RépondreSupprimerBon, je ferai un effort.
;)
Bon, je viens de l'acheter. Je te tiendrai au courant.
RépondreSupprimer:)
Cool. Et le Corsélien (L'état des plaies) tu ne l'avais pas aimé non plus? J'aurais bien voulu avoir ton avis dessus (même négatif).
RépondreSupprimerEn tout cas, si tu dois en lire un, c'est bien Sanguinaire engrenage... c'est un livre barré, presque autant que Voyeur de Houssin... Pas de la grande littérature, de la grande mauvaise littérature!
J'ai lu (et adoré) "Voyeur" (http://www.lefantasio.com/index.php?2009/03/28/747-houssin-joel-voyeur-fleuve-noir-anticipation ) Et "L'état des plaies" (beaucoup moins convaincu). J'attends un peu avant de me taper celui-ci.
RépondreSupprimer:)