
Arnaud envisage dans ce roman une dimension « gore » pour le moins originale. Pas d’effusion d’hémoglobine ici, tout est basé sur l’existence d’asticots étranges, appelés « loms » et de leur appétit pour la chair humaine. Ceux-ci ont la propriété d’investir un corps, de le parasiter et de le dévorer tout en maintenant leur victime en vie. Ce qui permet, délice suprême, à la victime de se voir dévorée progressivement. Pour la crédibilité scientifique de l’affaire, on repassera. Mais d’un point de vue narratif, cela donne lieu à quelques scènes d’horreur particulièrement saisissantes. Ce qui rajoute du trouble à cette étrange histoire est la dimension érotique de l’ouvrage. Là, ça devient carrément divinement dégoûtant. Et la description des pulsons sexuelles féminines de Lisa envers son jeune élève de quinze ans dont le corps est habités par une colonie de loms laisseront au lecteur un bon petit paquet de sensation étranges.
Voilà le genre de bouquin qui remplit son but : montrer le corps humain dans tous ses états, mettre en scène à la fois les pulsions sexuelles et la destruction du corps comme s’il ne s’agissait que d’une seule et même chose. Habile et troublant, ce livre se dévore.
Ma note : 7,5/10
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