mercredi 14 janvier 2009

Andrevon, Jean-Pierre - Comme une odeur de mort - Fleuve Noir Gore 85, 1989

Freddy Amalric, la quarantaine, a tout réussi dans la vie, ses affaires tournent, sa jeune femme, Claudie, et sa maison sont superbes. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si un jour une ombre n’était venue obscurcir le beau tableau : sa femme le trompe avec un de ses plus vieux amis, Roland Coratin, ancien compagnons de régiment, cascadeur professionnel et tombeur avéré. La rage de Freddy est grande, pour lui, il ne reste qu’une solution : éliminer son rival, purement et simplement. Il met alors en branle son plan, son crime parfait. La seule chose qu’il n’avait pas prévu c’est que sa victime refuserait à ce point de mourir et reprendrait vie à chaque fois que Freddy avait la certitude de l'avoir tué.

On peut se demander ce que ce roman fait dans la collection "Gore". Il aurait pu sans peine entrer dans la collection "Spécial-police". On a là tous les ingrédients du polar; certes agrémentés de surnaturel, mais rien dans ce roman ne fonctionne sur le mode de l’épouvante. C’est plutôt du côté du fantastique classique qu’il faut chercher. Quelque part entre Poe et Bloch. Quoiqu’il en soit ce court roman (cette grosse nouvelle, serait-on tenté de dire) est d’une lecture rapide et agréable. Il y a bien quelques instants où l’on s’ennuie car on a très vite compris la logique du récit, mais sur une distance aussi courte (155 pages), le récit fonctionne plutôt bien. Andrevon s’est ingénié à faire de son personnage principal, beauf parfait, un être assez détestable et on jubile de le voir sombrer peu à peu dans les pires tourments.
Ma note : 7/10

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