vendredi 12 décembre 2008

Stork, Christopher - Les derniers anges - Fleuve Noir Anticipation 1053, 1981

Nous sommes dans un petit bourg côtier du sud de l’Irlande. Un écrivain voit s’installer une famille, les Anderson dans la maison voisine de la sienne. Très vite cette famille apparemment modèle intrigue les habitants du coin. Ils se ressemblent trop. Entre eux, ils parlent une langue étrange. Et certaines nuit une mystérieuse lumière bleue émane du toit de leur maison.

Les derniers anges de Christopher Stork est un de ces romans dans lequel on rentre très facilement, les premiers chapitres sont très accrocheurs. J’ai particulièrement apprécié la manière dont Stork a su ménager deux choses : le climat d’attente, d’observation et la petite suite de rebondissement assez rapides dès le début de l’intrigue, qui rythme cette dernière de manière assez admirable. En revanche, la fin du roman est un brin décevante. Décevante peut-être d’abord et surtout parce que ce fichu titre nous révèle le pot au roses avant même d’avoir entamé la première ligne du roman. J’imagine que l’éditeur a du se dire que ce titre était plus vendeur sans même réaliser qu’il cassait une bonne part du suspense savamment distillé par Stork pendant les trois quarts du roman. Décevante aussi car à force de vouloir tout expliquer, l’auteur tombe un peu dans un certain ridicule. La résolution flirte un avec la série B pour ne pas dire Z avec sa mystique à deux balles… Alors qu’il aurait été bien plus beau que certaines questions restent totalement en suspens et que notre héros, et le lecteur, achève l’aventure un peu sur sa faim. A lire tout de même, malgré cette fin mal négociée… Pour ce qui est de la couverture, préférez celle de la réédition, plutôt que celle de l’édition originale, qui n’a aucun rapport avec le roman…
Ma note : 6,50/10 (Admirez la précision!)

1 commentaire:


  1. Les derniers anges
    Ce livre n'est pas inintéressant mais les Andersons sont d'une telle platitude que l'on comprend mal pourquoi le héro leur porte autant d'intérêt (Flanders dans les Simpson's est en comparaison al Capone).
    Toutefois La fascination qu'éprouve le personnage principal pour les Andersons finit par interpeller le lecteur sur "l'idéalisation de la pureté" et sur son besoin de briser cet idéal. Le héros va fouiller et se compromettre pour tenter de se libérer de cet idéal de pureté. Les écrivains doivent souvent "dealer" à la frontière du bien et du mal et inventer des idéaux à leur héro.
    Je vais arrêter là ma philo de coiffeur...J'ai trouvé la conclusion assez drôle et j'ai mauvaise conscience à vous la dévoiler alors vous n'êtes pas obligé de lire ce qui suit (les anges sont des extraterrestre, l'église un vaisseau spatial, et la croix une commande de navigation)
    Pour conclure je dirais que ce livre est l'exacte opposé de l'exorcisme rituel de Farmer. Le héro est ici fasciné par les gentils, et il n'y a que de la chasteté et pas d'humour du tout.

    http://sfsarthe.blog.free.fr

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