vendredi 12 décembre 2008

Brussolo, Serge - Ma vie chez les morts - Denoël, collection Présences, 1996

Résumé de l'éditeur : David venait d'avoir douze ans et, trois jours auparavant, sa mère lui avait appris qu'ils iraient bientôt vivre chez les morts...
Car les morts ont désormais la possibilité de revenir sur Terre. Préservés de toute altération, voire soignés de leur personne, presque séduisants, ils n'ont rien des zombis terrifiants popularisés par un certain cinéma à sensation, même s'ils se comportent parfois de façon un peu bizarre...
Mais que faire d'eux ? D'abord, préjugés obligent, il a fallu les parquer dans des réserves. Puis leur rendre inaccessibles les métiers exercés par les vivants. Pensez ! Contrairement à ce qu'on nous a toujours raconté, les morts ne sont ni tristes ni déprimants ; qui plus est, ils sont beaucoup plus créatifs que les vivants et paraissent jouir d'un don de double vue qui peut s'avérer fort lucratif dans certaines circonstances. Bref, ils sont bien agaçants...
Au point qu'une certaine jalousie commence à germer dans le clan des vifs...
Sous la forme d'un conte philosophique doux-amer, le carnet de voyage d'un petit garçon qui découvre soudain que les morts-vivants ne sont peut-être pas toujours ceux que l'on pense.

Mon avis : Un bien beau roman que ce « Ma vie chez les morts ». D’abord amusant et farfelu, ironique et malicieux, ce court récit se transforme peu à peu en balade mélancolique dans laquelle l’auteur a insufflé quelques belles réflexions sur la vie, la mort, le temps et la destinée humaine. Le personnage de David est attachant, et l’affection qu’éprouve pour lui le lecteur ira en grandissant au fur et à mesure que se dessinera sa destinée solitaire, son éloignement progressif et inéluctable vis-à-vis de sa mère. S’agit-il d’un roman fantastique ou de science-fiction ? Ni l’un, ni l’autre, « Ma vie chez les morts » est plutôt une fable métaphysique désenchantée et néanmoins enchanteresse.


Ma note : 10/10

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