
Christian Oster nous fait regarder le monde à travers le regard particulier d’un homme perdu qui porte sur ses congénères humains un regard froid, extérieur, presque glacé. Jean dissèque chaque geste, interprète chaque comportement avec une acuité digne d’un psychologue comportementaliste, à moins que cela soit celle d’un éthologue à la recherche de l’animal humain.
Le roman semble construit comme le voyage de son narrateur, de manière erratique, sans plan préalable. Déroutant mais juste, tant la forme et le fond imposent leur adéquation, il diffuse une mélancolie rare. Une forme de spleen.
Le voyage sera aussi intérieur qu’extérieur, aux résonnances existentialistes. Aride pour les uns, résolument humain pour d’autres, ce livre divisera certainement. L’originalité du regard qu’il porte sur le monde est à ce prix.
8/10
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