Lancée par Fleuve Noir en 1994 et arrêtée en 1995, la collection Frayeur, dirigée par le cinéaste-écrivain Jean Rollin s’était fixée la noble tâche de redonner une vitrine populaire à la littérature fantastique française. Ce fut parfois chose réussie avec notamment les délicieux romans d’Anne Duguel (Asylum, Gargouille…), ce fut très souvent plus anecdotique avec des romans de gare qui se contentaient de recycler de vieilles recettes du genre. C’est la sensation que donne ce Symphonie pour l’enfer d’Alain Venisse. L’idée de base ne brille pas par son originalité : un jeune mélomane trouve une ancienne partition dans une boutique obscure et poussiéreuse. Pourtant parfait néophyte en lecture de partition, il arrive à la déchiffrer et à la jouer. Cela donne une musique étrange qui va très vite changer peu à peu sa personnalité comme s’il était devenu possédé par une entité mystérieuse. Très vite d’étranges évènements vont subvenir. Dans le même temps, sa compagne et un ami musicien vont découvrir que cette partition a la pouvoir de réveiller les grands anciens… Chltulu et tous ses potes… Rien que ça…
Il faut reconnaître qu’Alain Venisse a plutôt une plume agréable. On rentre facilement dans sa prose qui ne connait aucun défaut majeur d’écriture. Ce qui déçoit plutôt c’est de le voir s’avancer sur le territoire d’un Lovecraft sans arriver à la cheville du maitre, qui savait nous glacer d’effroi avec son romantisme horrifique et la puissance visuelle de son écriture. Ici, le lecteur, pour ainsi dire jamais effrayé ou réellement scotché à son bouquin, a un petit peu la sensation de faire une petite promenade de santé, certes vaguement distrayante, mais vite oubliée…
Il faut reconnaître qu’Alain Venisse a plutôt une plume agréable. On rentre facilement dans sa prose qui ne connait aucun défaut majeur d’écriture. Ce qui déçoit plutôt c’est de le voir s’avancer sur le territoire d’un Lovecraft sans arriver à la cheville du maitre, qui savait nous glacer d’effroi avec son romantisme horrifique et la puissance visuelle de son écriture. Ici, le lecteur, pour ainsi dire jamais effrayé ou réellement scotché à son bouquin, a un petit peu la sensation de faire une petite promenade de santé, certes vaguement distrayante, mais vite oubliée…
Ma note : 4/10